Les coliques chez le cheval
Les coliques sont de violentes crises de douleurs abdominales. Elles peuvent être très graves, voire mortelles. Le cheval est très sensible du point de vue digestif, et le moindre bouleversement peut provoquer chez cet animal de fortes douleurs.
On distingue trois sortes de coliques :
- Les coliques mécaniques (ou d’obstruction), c’est à dire liées à la présentation des aliments et à leur réaction mécanique dans le tube digestif. L’aliment accroche au lieu de glisser, ou bien il gonfle en s’imbibant d’eau, de salive et de suc ce qui provoque une obstruction ( un bouchon )
C’est l’indigestion du cheval.
- Les coliques par dysmicrobisme (ou chimiques), c’est-à-dire par dysfonctionnement de la digestion proprement dite : l’aliment n’est pas digéré comme il le devrait et il provoque dilatations, surcroîts d’acidité, ralentissements (voire arrêt) du transit, gonflements, spasmes, congestion, obstruction...
- Les coliques dites “chirurgicales”, c’est-à-dire dues à une torsion accidentelle du viscère, un retournement d’estomac, un éclatement...
On peut aussi classer les coliques en :
-colique gastrique (au niveau de l’estomac),
-colique intestinale (au niveau de l’intestin).
D’autres coliques peuvent être causées :
-Par un abreuvement inadapté, soit trop rare soit trop froid et trop rapide.
-Par des parasites : les larves sont avalées avec l’herbe, ensuite elles circulent dans le corps selon un itinéraire propre à l’espèce avant de s'installer dans les intestins, où deviennent adultes et pondent. Les oeufs sont éliminés avec le crottin et éclosent dans l’herbe où le cheval les ingurgitent à nouveau.
-Par une production de gaz qui ne trouvent pas la “sortie” :le cheval ne peut ni vomir, ni éructer.
-Par l’utilisation de certains antibiotiques .En effet, le cheval ne supporte pas certaines sortes d’antibiotiques tolérés par d’autres espèces comme les vaches par exemple …
Et comme certains aliments sont traités aux antibiotiques...
- Par le stress qui peut entraîner des troubles du transit digestif. Des bactéries de type salmonelles peuvent alors en profiter pour se multiplier et causer de la diarrhée suivie d'une forte déshydratation. Dans ce cas, la mort peut survenir. Un travail excessif ou irrégulier ainsi que des exercices réalisés sans entraînement préalable peuvent aussi épuiser l'animal et être à l'origine de coliques.
Les complications de ces coliques peuvent être très graves: elles vont d'un simple arrêt du transit à une péritonite voire à une septicémie. La mort survient malheureusement fréquemment s'il n'y a pas intervention du vétérinaire.
Les symptômes
Le cheval a très mal au ventre, il observe ses flancs, se campe, se couche avec précaution. Dans les cas plus graves, le rythme cardiaque augmente jusqu’à 60-100 pulsations/minute. La vie du cheval est alors en danger. Les douleurs s’installent, elles sont tres intenses et elles finissent par s’apaiser après un temps plus ou moins variable…
Comment les éviter ?
Eviter l’abreuvement après l’ingestion de concentrés (grain, granulés, etc.).
Ne pas nourrir le cheval uniquement avec des concentrés ; donnez-lui aussi du fourrage ou tout autre “lest” alimentaire qui forme un volume suffisant dans le tube digestif.
Ne changez pas trop brutalement de régime alimentaire. En cas de mise au pré, créez une parcelle réduite dans la prairie de manière à endiguer une éventuelle boulimie, et allez-y progressivement : 1h le premier jour, 2-3h le jour suivant, etc., tout en diminuant la proportion de concentrés.
Laissez-le manger calmement et faites inspecter sa table dentaire de temps en temps par le vétérinaire qui la rectifiera au besoin.
Que faire quand il l’attrape?
Supprimez toute eau et nourriture. Appelez le vétérinaire en lui communiquant rythme cardiaque et température, promenez le cheval s’il marche facilement. Empêchez-le de se rouler.